Léogâne est une commune d’Haïti, située dans le département de l’Ouest, et chef-lieu de l’arrondissement de Léogâne.
Située à quelques kilomètres de la capitale Port-au-Prince, sa population est estimée à 181 709 habitants1(recensement par estimation de 2009).
Histoire
Ancienne capitale du Caciquat du Xaragua, Léogâne fut dirigée par Bohechio, auquel succéda sa sœur Anacaona qui était selon l’histoire une poétesse et "samba" qui exécutait des chansons. Elle a toujours été une des régions les plus prospères d’Haïti.
En 1915, les forces militaires des États-Unis débarquent en Haïti et occupent le pays jusqu’en 1934. Les forces américaines se déploient dans le pays sans incidents majeurs sauf à Léogâne, où Charlemagne Péralte commandant de la sécurité militaire de la région refuse de déposer les armes et le drapeau national sans en avoir reçu l’ordre officiel des autorités haïtiennes.
Le 12 janvier 2010, Léogâne fut largement détruit par un séisme meurtrier (qui toucha surtout l’agglomération de Port-au-Prince, la capitale haïtienne). Selon l’ONU, 80 à 90 % des bâtiments de la ville ont été endommagés. Le nombre de victimes s’élèverait entre 5 000 et 10 000 morts2. L’épicentre de ce séisme se trouvait sur la commune.
Administration
La commune est composée de la ville de Léogâne, et de 13 sections communales :
Dessources
Petite Rivière
Grande Rivière
Fond de Boudin (dont le quartier « Trouin »)
Palmiste à Vin
Orangers
Parques
Beauséjour
Citronniers
Fond d’Oie
Gros Morne
Cormiers
Petit Harpon
Monuments et sites
Le Fort Campan, aujourd’hui en ruines et abandonné, est construit vers 1806 à Beauséjour, sur les collines. Il fait partie du système défensif mis au point par Jean-Jacques Dessalines après la révolution d’indépendance, dans l’éventualité d’un retour des Français, anciens maîtres de la colonie de Saint-Domingue.
Économie
La canne à sucre reste la seule ressource économique de la population. On y cultive aussi la terre et on pratique l’élevage des animaux domestiques.
Léogâne est réputée pour son tafia, un alcool à base de canne à sucre.
Culture
Elle est la capitale du Rara, une fête populaire alliant musique et chant qui débute le lendemain du mercredi des Cendres et qui se termine le lundi de Pâques. Le « Rara » est une manifestation qui date de la période amérindienne, c’est-à-dire avant la colonisation espagnole de l’île d’Haïti. Les touristes du monde entier fréquentent la cité à cette occasion[réf. nécessaire].
La vie théâtrale est animée par le Club des Stars, une troupe active depuis 1993, qui offre des spectacles à différentes occasions.
Sur le plan musical, plusieurs grands noms de la musique haïtienne sont de Léogâne, plus proche de nous il y a Carole Demesmin, Rodrigue Milien, Samuel Lubin "Kessy" qui font briller leurs voix à travers le monde. Il y a aussi Robinson Auguste, Nadege Dugravil, Steevee Dog... Le vaudou occupe une place prépondérante chez les citoyens de la « Cité de la Reine ». Avec un mélange de rituels africains, tainos et chrétiens.
Démographie et problèmes sociaux
La population de Léogâne est estimée à plus de 200 000 habitants, dont 3/4 ont moins de 35 ans. Le taux d’analphabétisme ne cesse de grimper. La préoccupation des jeunes de la cité se tourne autour de l’attente d’un visa pour émigrer, car le chômage fait rage.
Personnalités liées à Léogâne
Charles Auger (Saint-Christophe, 1640 - Léogâne, 1705), gouverneur de Saint-Domingue
Charlemagne Péralte (Hinche, 1886 - Grande-Rivière-du-Nord, 1919), commandant de la sécurité militaire de la région lors de l’occupation américaine en 1915, il refuse de déposer les armes et le drapeau national.
Castel Demesmin ( [ [Léogane] ], 1900 - 1957) avocat, tribun hors paire, député de Léogâne, ministre de l’Intérieur du grand Dumarsais Estimé, membre de la délégation haïtienne, a signé la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, au Palais de Chaillot à Paris.